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Cependant, malgré cette contribution économique importante, l'agriculture sénégalaise est confrontée à une série de défis complexes, tels que les changements climatiques, la pression démographique, la dégradation des sols et les obstacles à l'accès au crédit pour les agriculteurs. Les conséquences de ces défis se font ressentir à la fois au niveau des moyens de subsistance des populations rurales et de la sécurité alimentaire du pays .
L'agriculture, étant au cœur de l'économie sénégalaise et de la vie quotidienne de sa population, se trouve à un moment critique, confrontée à des enjeux majeurs ainsi qu'à des opportunités cruciales. En tant que pilier fondamental pour plus de 70% des ménages agricoles qui pratiquent l'agriculture pluviale (enquête Agricole Annuelle (EAA) (2022-2023)), ce secteur joue un rôle significatif dans la contribution au PIB national avec une augmentation de 9,1% en 2018. Il est important de souligner que « le secteur contribue à hauteur de 9,4% du PIB national et de 62,8% de la valeur ajoutée (en terme nominal) du secteur primaire. » Les données les plus récente de la Banque Mondiale (© 2024 Groupe Banque mondiale) sont de 15,5% .
L'agriculture, étant au cœur de l'économie sénégalaise et de la vie quotidienne de sa population, se trouve à un moment critique, confrontée à des enjeux majeurs ainsi qu'à des opportunités cruciales. En tant que pilier fondamental pour plus de 70% des ménages agricoles qui pratiquent l'agriculture pluviale (enquête Agricole Annuelle (EAA) (2022-2023)), ce secteur joue un rôle significatif dans la contribution au PIB national avec une augmentation de 9,1% en 2018. Il est important de souligner que « le secteur contribue à hauteur de 9,4% du PIB national et de 62,8% de la valeur ajoutée (en terme nominal) du secteur primaire. » Les données les plus récente de la Banque Mondiale (© 2024 Groupe Banque mondiale) sont de 15,5% .
L'agriculture, étant au cœur de l'économie sénégalaise et de la vie quotidienne de sa population, se trouve à un moment critique, confrontée à des enjeux majeurs ainsi qu'à des opportunités cruciales. En tant que pilier fondamental pour plus de 70% des ménages agricoles qui pratiquent l'agriculture pluviale (enquête Agricole Annuelle (EAA) (2022-2023)), ce secteur joue un rôle significatif dans la contribution au PIB national avec une augmentation de 9,1% en 2018. Il est important de souligner que « le secteur contribue à hauteur de 9,4% du PIB national et de 62,8% de la valeur ajoutée (en terme nominal) du secteur primaire. » Les données les plus récente de la Banque Mondiale (© 2024 Groupe Banque mondiale) sont de 15,5% .
Dans cette perspective, une réflexion approfondie sur les jeunes, les agriculteurs traditionnels, les acteurs privés, les leaders religieux et les acteurs politiques peut affiner notre compréhension de la dynamique actuelle de l'agriculture sénégalaise. Ces différents acteurs, avec leurs motivations et intentions diverses, exercent une influence sur le secteur, créant des alliances tout en générant des frictions. Cette mise en lumière des réalités contemporaines souligne l'impératif d'une approche intégrée pour relever les défis et exploiter les opportunités à venir.
1. Des acteurs multiples avec un seul objectif
Dans le panorama agricole sénégalais, une multitude d'acteurs, tels que le gouvernement, les jeunes, les agriculteurs traditionnels, les acteurs privés, les leaders religieux et les acteurs politiques, convergent vers un objectif commun. Le gouvernement, en tant qu'acteur principal, élabore des politiques visant à stimuler la productivité, assurer la sécurité alimentaire et promouvoir le développement rural. La collaboration étroite avec les agriculteurs, représentant une part significative de la population, et la reconnaissance de l'importance des acteurs locaux, tels que les associations communautaires et les petites exploitations, enrichissent la dynamique du secteur.
Cette convergence d'acteurs ne se limite pas uniquement aux frontières nationales. Les partenariats avec des organisations internationales telles que la FAO, le PAM , l’USAID et d'autres partenaires internationaux introduisent des perspectives globales, influençant les politiques agricoles et apportant une expertise technique et un soutien financier.
L'engagement du secteur privé, y compris les entreprises agroalimentaires, les fournisseurs d'intrants agricoles et les agro-industries, joue un rôle crucial. Leurs motivations distinctes, souvent liées à la rentabilité économique, nécessitent une exploration approfondie pour comprendre leur impact sur la dynamique agricole.
Les jeunes, souvent les premières victimes de l'exode rural, jouent un rôle crucial dans le remodelage de la démographie agricole. Leurs aspirations, besoins et défis, en particulier en matière d'accès à l'éducation et à l'emploi, influencent directement la trajectoire future de l'agriculture.
Les leaders religieux, détenteurs d'une influence communautaire significative, et les acteurs politiques, en tant que décideurs clés, contribuent à cette convergence en apportant des perspectives importantes sur la résolution des tensions foncières et sur l'orientation des politiques agricoles nationales.
En examinant ces diverses contributions, la convergence d'acteurs vers un objectif partagé se profile comme un élément essentiel dans la compréhension et le développement de politiques agricoles inclusives et stratégiques au Sénégal.
2. Décryptage des Objectifs Partagés par les Divers Acteurs
Le secteur agricole au Sénégal se déploie au sein d'une toile complexe d'acteurs, chacun animé par des motivations spécifiques et des objectifs distincts. En qualité d'acteur central, le gouvernement sénégalais assume une position prépondérante dans l'élaboration de politiques agricoles. Ces initiatives visent à garantir la sécurité alimentaire, à réduire la pauvreté rurale, à diversifier l'économie et à renforcer la résilience climatique. Ces objectifs, par leur portée ambitieuse, soulignent l'impératif de trouver un équilibre subtil entre des impératifs multiples, dans le but d'assurer la durabilité du secteur.
Le secteur agricole au Sénégal se déploie au sein d'une toile complexe d'acteurs, chacun animé par des motivations spécifiques et des objectifs distincts. En qualité d'acteur central, le gouvernement sénégalais assume une position prépondérante dans l'élaboration de politiques agricoles. Ces initiatives visent à garantir la sécurité alimentaire, à réduire la pauvreté rurale, à diversifier l'économie et à renforcer la résilience climatique. Ces objectifs, par leur portée ambitieuse, soulignent l'impératif de trouver un équilibre subtil entre des impératifs multiples, dans le but d'assurer la durabilité du secteur.
Simultanément, les Organisations Internationales (OI) telles que la FAO, l’USAID et le PAM, opèrent en tant qu'éléments charnières, orientant leurs objectifs vers le développement durable, la réduction de la pauvreté et la promotion de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement. Leur contribution s'articule à travers des partenariats stratégiques, apportant une expertise technique et un soutien financier, ainsi façonnant les politiques agricoles du Sénégal à l'échelle internationale.
Une dimension supplémentaire de cette dynamique est introduite par les acteurs privés, à savoir les entreprises agroalimentaires (SAFINA Sénégal, Association des Unions Maraîchères des Niayes, SECPA, Socas…) les fournisseurs d'intrants agricoles (ICS / Industries Chimiques du Sénégal, SISMAR,…), et les agro-industries (Groupe SEDIMA, Groupe KIRENE, SENICO, …). Leurs motivations, intrinsèquement liées à la rentabilité économique, génèrent des impacts substantiels sur la dynamique agricole, nécessitant une exploration approfondie.
Les guides religieux, détenteurs d'une influence communautaire significative, peuvent jouer un rôle prépondérant dans la promotion de pratiques agricoles durables et dans la résolution des tensions foncières. Leur engagement potentiel pourrait être un catalyseur pour la création d'alliances constructives au sein des communautés.
Enfin, les acteurs politiques, en qualité de décideurs clés, adoptent leurs propres motivations et stratégies pour relever les défis du secteur agricole. La compréhension approfondie de ces dynamiques multiples offre une perspective holistique sur les objectifs partagés et les tensions émergentes dans le panorama agricole sénégalais. Cette analyse exhaustive est essentielle pour guider les futures recherches et orienter des politiques agricoles plus inclusives et stratégiques au Sénégal.
3. L’Orientations Stratégiques des Acteurs
Le gouvernement sénégalais, en réponse aux défis complexes du secteur agricole, a engagé des orientations stratégiques significatives. Cette démarche vise à moderniser l'agriculture, promouvoir l'irrigation, encourager la diversification des cultures et renforcer la résilience climatique. L'objectif principal de ces politiques est d'apporter un soutien substantiel aux agriculteurs et aux communautés rurales. Il s'agit de favoriser l'accroissement des rendements, de préserver les traditions agricoles et de diversifier les sources de revenus, tout en exigeant l'adoption de pratiques durables.
Dans cette perspective, les Organisations Internationales jouent un rôle prépondérant en fournissant un appui financier, technique et logistique. Leur implication vise à renforcer les capacités agricoles locales, promouvoir des pratiques durables et améliorer la sécurité alimentaire. Ces collaborations internationales témoignent de la reconnaissance de l'interconnexion des enjeux agricoles à l'échelle mondiale et soulignent la nécessité d'une coopération étroite pour relever les défis complexes du secteur agricole sénégalais.
4. Les Dynamiques des Alliances
Au sein du contexte complexe du secteur agricole au Sénégal, des partenariats émergent comme des forces motrices visant à améliorer la gestion des ressources et des projets agricoles. Ces collaborations naissantes impliquent des alliances entre agriculteurs, coopératives et autorités locales, avec pour objectif d'instaurer des pratiques agricoles durables et d'optimiser l'utilisation des ressources.
Certaines de ces alliances en gestation présentent des perspectives prometteuses, notamment celles entre le gouvernement sénégalais et des organisations internationales. Ces partenariats visent à développer des projets agricoles durables et renforcer la résilience climatique, s'étendant même à de nouveaux acteurs asiatiques tels que l'Inde et la Chine, illustrant ainsi une expansion des horizons stratégiques. Malgré cela, l'État demeure un acteur central dans la chaîne agricole, coordonnant la campagne agricole, supervisant les collectes et assurant les transports. Cependant, des problèmes persistants, tels que la qualité des semences, demeurent sans solution définitive.
La problématique des semences au Sénégal, exacerbée en période d'insécurité alimentaire persistante, a conduit à l'émergence d'un réseau novateur de coopératives semencières privées, collaborant avec l'Union Nationale Interprofessionnelle des Semences du Sénégal (UNIS) et l'État. Ces initiatives portent la promesse d'apporter des solutions durables aux défis agricoles persistants au Sénégal. Cependant, un examen approfondi du mode de développement actuel, centré sur un aménagement du territoire inapproprié alimenté par une démographie galopante dans les villes et le dépeuplement des villages sous le poids de l'exode rural, est nécessaire.
Au cœur des enjeux complexes du secteur agricole sénégalais, les alliances émergent comme des moteurs de changement, bien que la convergence d'acteurs diversifiés crée des défis significatifs. Les jeunes, souvent touchés par l'exode rural, les agriculteurs traditionnels, les acteurs privés en concurrence parfois avec les leaders religieux pour les terres, deviennent des éléments clés dans la trame complexe des alliances. Paradoxalement, cette situation sert souvent les intérêts des politiques, qui sont également des acteurs majeurs dans cette dynamique. Cependant, aucune alliance n'est à l'abri de pressions et de déconstructions, souvent en raison de défis économiques et environnementaux. Des tensions peuvent surgir, notamment dans les partenariats entre agriculteurs et entreprises privées impliquant des promoteurs locaux ou l'État, mettant en lumière la fragilité de ces alliances face à des dynamiques changeantes.
Ndingleer, Bargny, Mbane, le littoral de Dakar et d’autres localités encore. Ces noms évoquent les litiges fonciers entre les populations et les bénéficiaires, qui de baux, qui de titres fonciers dans ces territoires. Le premier conflit cité, en l’occurrence Ndingleer, qui un foncier de 224 hectares opposant Babacar NGOM SEDIMA aux cultivateurs du village de Ndinguélère illustre cette complexité des alliances, révélant que des divergences d'objectifs peuvent surgir lorsque les acteurs privés cherchent à exploiter des terres cruciales pour les communautés agricoles. Un autre exemple concerne la société Grande Côte Opérations (GCO), exploitant des sables minéralisés dans le secteur de Diogo, essentiellement de l’ilménite et du zircon depuis 2014 avec 1500 déplacés envions. L’État du Sénégal lui aurait accordé une concession pour 25 ans. Bien que l'entreprise affirme son engagement à minimiser l'impact social et environnemental, la nouvelle phase du projet à Lompoul, prévue en 2023, suscite des inquiétudes dans la zone maraîchère des Niayes, soulignant ainsi la fragilité de telles alliances face aux intérêts divergents .
Conclusion :
La géopolitique complexe de la situation agricole au Sénégal révèle des dynamiques cruciales impliquant divers acteurs, chacun jouant un rôle essentiel dans le façonnage de ce secteur vital. Les observations supplémentaires sur l'exode rural des jeunes, l'accaparement des terres, le mauvais aménagement du territoire, les pertes de récoltes dues à l'absence d'assistance, et le problème récurrent des semences ajoutent des nuances significatives à notre compréhension.
L'exode rural met en évidence la nécessité de politiques visant à créer des opportunités économiques durables dans les zones rurales, tandis que les préoccupations concernant l'accaparement des terres soulignent la nécessité d'une réglementation plus stricte pour garantir un accès équitable aux ressources. Le constat d'un mauvais aménagement du territoire et d'une démographie exponentielle dans les villes appelle à une révision des politiques de développement pour assurer une répartition plus équilibrée des ressources.
L'absence d'assistance dans certaines régions, entraînant des pertes de récoltes, souligne la nécessité de revoir les mécanismes de soutien aux agriculteurs et d'améliorer la coordination entre les acteurs gouvernementaux et locaux. La centralisation de l'État dans la chaîne agricole, bien que cruciale, soulève des questions sur la nécessité de décentraliser certaines responsabilités pour une gestion plus efficace et adaptée aux réalités locales.
Enfin, le problème récurrent des semences met en lumière l'importance d'une régulation efficace face à l'émergence de coopératives semencières privées. Ces éléments soulignent la complexité du paysage agricole sénégalais et la nécessité d'une approche holistique, intégrant les perspectives des jeunes, des agriculteurs traditionnels, des privés, des religieux, et des politiques, pour relever les défis présents et futurs. L'enjeu réside dans la mise en œuvre de politiques agricoles stratégiques, dans l'encouragement d'alliances fructueuses, et dans l'adoption de pratiques durables, assurant ainsi la sécurité alimentaire, le développement rural équilibré et la résilience face aux défis à venir.