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Contexte
Le Sahel correspond à la zone immédiatement au sud du désert du Sahara, mais nombre de spécialistes restreignent l’espace sahélien aux cinq pays qui ont décidé en 2014 de constituer le G5 Sahel – Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad. La créa¬¬tion du G5 Sahel en 2014 est liée à leur vulnérabilité commune face aux défis sécuritaires et de développement. La prise de contrôle de deux tiers du territoire malien par les mouvements terroristes a entraîné une prise de conscience internationale du risque de dégradation irréversible de la situation : il fallait donc impérativement éviter que la situation du Mali ne se propage à l’ensemble de la région et ne participe à la création d’un pôle de déstabilisation. Parmi ces acteurs, la France a depuis le début joué un rôle central avec la mobilisation rapide de ses forces armées afin de venir en aide à l’État malien, en espérant qu’à terme les Sahéliens soient à même de prendre leur destin en main [1]. Cela a amené la France à entreprendre deux missions militaires de sécurisation et d’appui aux armées du sahel en général et à celle du Mali en particulier. L’objectif de ces missions était de lutter contre les djihadistes et de rétablir la souveraineté de l’Etat malien sur l’entièreté de son territoire. Dans ce travail de recherche, nous présenterons les causes et conséquences de l’intervention française au sahel en dégageant les enjeux de la relation qui s’est installée entre la France et le sahel.
Après la définition de l’hypothèse, nous développerons le sujet avant de conclure. La revue littéraire sera présentée par la bibliographie.
Contexte et justification
Ce travail est réalisé dans le cadre de notre formation de Master. La présente formation exige dans son cursus la réalisation de travaux de recherche par les étudiants sur un thème de leur choix. Les résultats de ces travaux seront présentés sous forme de mémoire ou rapport suivi d’une présentation dans les collègues. Le choix du thème se justifie par notre profession qui exige de nous une vision géostratégique du pays, de la région du sahel actuellement perturbée par l’arrivée des groupes terroristes suite à la destruction de la Lybie et les velléités indépendantistes des groupes Touaregs. Ce thème se justifie aussi par le fait que le sahel est devenu aujourd’hui la principale zone de guerre en Afrique.
Objectif
L’objectif principal de ce travail est de faire comprendre les relations entre la France et le sahel, mais aussi faire comprendre que ces relations doivent être établies en tenant compte d’un nouveau paradigme. Ce paradigme est basé sur le gagnant-gagnant entre les pays du sahel et la France.
Problématique
La problématique principale du présent sujet est l’étude des relations entre le sahel et la France. D’après Pascal BONIFACE dans [3], les organisations CARE France, CCFD-Terre Solidaire, Oxfam France, Secours Catholique et Tournons La Page, actives au Sahel depuis des années, sont témoins de la dégradation des conditions de vie des populations sahéliennes. Avec leurs partenaires sahéliens, elles questionnent les incohérences et inadéquation des réponses – locales, nationales, régionales, internationales, européenne et française – apportées actuellement ; car cette crise interroge sur le nécessaire renouvellement des contrats sociaux, des modèles de développement et de gouvernance, et appelle des réponses spécifiques aux contextes d’intervention et articulées à différents niveaux d’échelle. Ce qui nous amène à nous interroger sur la stratégie de la France ou même sur les intentions réelles de l’intervention française dans le sahel pour cette lutte contre le terrorisme. Ainsi, au-delà d’un objectif opérationnel de lutte contre le terrorisme, à travers son intervention militaire, la France n’a pas défini tous les enjeux autour de cette intervention.
Développement du sujet
En intervenant au Mali en janvier 2013, les populations du sahel (Mali, Niger et Burkina Faso) ont considéré la France comme un sauveur de leur zone. Nous allons développer l’enjeu au tour de cette intervention de sauveur. C’est au sud du Sahara que se jouent la démographie, la croissance mondiale de demain ou bien les drames humanitaires et écologiques de l’avenir. Aussi, depuis l’installation ou la naissance, assez récente, mais plutôt invasive, de groupes terroristes d’abord au Sahara et au Sahel, au Nigeria, en Somalie, mais désormais aussi en Afrique centrale et australe (Congo-RDC et Mozambique), avec leurs attentats, leurs prises d’otages, la France voit ses intérêts en danger comme les mines d’uranium au Niger, l’éventuelle richesse minière dans le grand Sahara malien. D’après le chroniqueur Alain FOKA, la distance entre le nord Mali et France est désormais à portée de certains armements utilisés par les terroristes. Tout cela justifie pour la France de trouver une solution sécuritaire, c’est ainsi que sous couvert de libérer le Mali de l’occupation djihadiste de 2012, en janvier 2013, elle va intervenir. Cette intervention a été vue par les populations locales dans un premier temps comme une intervention de libération. L’intervention a été saluée et la France aperçue comme un ami. L’intervention semblait avoir privilégié des réponses sécuritaires comme a souligné Pascal BONIFACE dans [3] couplées des tentatives d’actions de développement. L’arrivée de la MUNSMA au Mali a en plus était vu comme celle d’une force d’intervention supplémentaire. Mais au fil des années, la hausse de l’insécurité dans la zone du Liptako-Gourma et en particulier au centre du Mali a créé chez les populations une image de « sacrifiés », car le terrorisme ayant pris naissance dans le Sahara est devenu le quotidien des populations sédentaires au centre. En 2018, des groupes d’auto-défenses se forment partout. Au Mali par exemple, il a été constaté qu’au lieu de condamner les terroristes, souvent se sont les groupes d’auto-défense comme « DANA-AMBASSAGOU » qui sont condamnés et même décrétés illégaux. Ainsi, des mouvements sociaux commencent au Mali et ont fini par faire partir le gouvernement en place. Ces soulèvements ont permis des changements à la tête du Mali. La France ainsi un sauveur se trouve accusé de complicité avec le terrorisme. La MUNSMA est considérée comme complice des terroristes et même financier de ces mouvements. Depuis 2022, la force française « Barkhane » est devenue une force plutôt d’occupation que de défense, car elle ne permet pas à l’armée régulière du Mali d’acquérir des armes pour mieux se défendre, et elle-même n’assure plus cette mission de défense qui a été la première. Comment de sauveur, l’armée française s’est retrouvée comme force d’occupation.
Conclusion
Au de ce qui précède, il est à noter que les enjeux de la présence française au Sahel dépassaient la sécurisation de ce dernier, mais aussi des zones d’ombre existent dans les intentions réelles de l’intervention française au Mali en 2013 et son installation à travers la force « Barkhane ».
Au de ce qui précède, il est à noter que les enjeux de la présence française au Sahel dépassaient la sécurisation de ce dernier, mais aussi des zones d’ombre existent dans les intentions réelles de l’intervention française au Mali en 2013 et son installation à travers la force « Barkhane ».
Bibliographie